dimanche 9 septembre 2012

Ne pas chercher pour trouver ?!...


Toi, oui toi, célibataire de ton état.
Toi, oui toi qui n’est plus célibataire, mais qui l’a été un jour, et qui a un peu vite oublié.
Souviens-toi des nombreuses fois où tu as entendu la fameuse formule :
« Tu verras, c’est au moment où tu t’y attends le moins que ça te tombera dessus. »
PTDR* (*pétée de rire pour les anciens), elle est bien bonne celle-là ! On me la sert tellement régulièrement que c’en est insupportable.

Après les échecs cuisants de l’Homme Millefeuille et Mr Paradis - et tous ceux d’avant puisque j’y suis - je me suis dit qu’il ne fallait pas lâcher l’affaire, que finalement j’étais sur la bonne voie puisqu’au moins il se passait des choses dans ma vie ; après tout c’était déjà pas mal.

Alors que le plan Mr Paradis était déjà sur le déclin, j’ai été prendre un café chez des amis. Youpi, leur pote que j’aime bien / que je kiffe grave est de la partie. Je passe ces quelques heures à me dire que c’est exactement  le type de mec qu’il me faudrait dans l’absolu : drôle, cultivé, charmant et charmeur, élégant et… petit*.
*Note pour plus tard : finalement, ça m’a toujours plutôt réussi les petits.

Disons que ça faisait un moment que ça trottait dans ma petite tête de blonde, mais je n’avais pas trouvé le moment opportun, et j’émets quelques réserves quand je dois mêler – malgré eux – mes amis à une histoire. Pas évident à gérer, ni pour eux, ni pour moi.

Bref, Mr Paradis renvoyé tout droit en Enfer, je me jette à l’eau. Je ne peux pas m’en empêcher, j’ai trop peur de passer à côté de quelque chose.

Hop, mail du genre : « c’était sympa de se voir, dommage que ce ne soit pas plus souvent le cas… Et si on allait boire un verre ? ». Je vous la fais un peu courte, certes, mais c’est en substance exactement ce que j’ai balancé. Héhé, je ne manque pas de ressources.
Réponse 45 minutes plus tard : il accepte ! I am happy.

Et nous voilà un lundi soir dans un bar (bruyant, trop bruyant) du 17ème arrondissement de notre bien-aimée capitale. On aborde les sujets classiques : son boulot, mon boulot, nos amis en commun, nos relations amoureuses passées, etc. C’est tellement plus facile à gérer les « dates » quand on retrouve un mec que l’on connaît déjà. Plus dangereux aussi, mais bon, faut savoir ce que l’on veut.
Ce que j’apprécie ? Je suis détendue. Il est drôle – et un mec drôle, ça n’a pas de prix. Il me fait des remarques concernant mon appart et mon boulot, que je trouve extrêmement pertinentes et il marque un gros point : j’aime qu’on me booste, que l’on me secoue un peu (à ne pas utiliser hors contexte !).

Nous nous quittons beaucoup plus tard, après 3 verres chacun, et donc une grosse envie de pipi. Nous marchons jusqu’à – feu - ma Bridget-mobile et prolongeons la conversation sur le trottoir. Bise amicale. Texto en rentrant. Pas de réponse… Pendant 3 semaines ! Ok, message reçu. Il aura finalement la décence et la franchise de me dire ce que j’avais déjà compris : je ne l’intéresse pas. Un message qui se veut sympathique mais sans ambiguïté. Bravo, j’aime que l’on me dise les choses. Je tire donc un trait sur cette « opportunité ». Et hop, en avant soldat célibattante, tu as perdu une bataille (de plus), mais tu n’as toujours pas perdu la guerre.

Quelques jours plus tard, j’organise un verre avec d’anciens collègues, dîner auquel doit assister l’homme avec qui j’ai – malencontreusement - couché il y a tout juste 1 an, et qui m’aurait – tout aussi malencontreusement semble-t-il – totalement rayé de sa vie.
Rappel des faits ici si besoin :
http://ilfautsouffrirpouretreblonde.blogspot.fr/2011/08/parfaite-bridget.html
Je limite l’invitation à un mail, un peu/beaucoup volontairement. Or, peu avant le dîner, alors que je ne pensais plus qu’il viendrait étant donné le désormais classique silence radio dont il sait si bien s’entourer, paf, il m’appelle. Son nom s’affiche, ma réaction ne se fait pas attendre : « oh putain ! ».

Il me tape la discute comme si de rien n’était, comme si nous nous étions quittés la veille. Jusqu’à ce que je cède à l’irrésistible tentation de lui balancer une pique de derrière les fagots, en réponse à je ne sais plus quelle remarque de sa part. Réaction immédiate :
- « C’est pour moi que tu dis ça ? »
- « Euh, non… Enfin, si, oui c’est pour toi que je dis ça, et je crois que je peux me le permettre, non ? »
- « Non, je ne vois pas pourquoi ?! »
- « Peut-être parce qu’il y a un an tu m’as sautée et que je n’ai plus jamais eu des tes nouvelles… »
- « Et là, je fais quoi à ton avis ? »
- …
- « Qu’est-ce que t’attendais ? Tu me connais ! »
- « Ben je pensais que oui mais apparemment je me trompais. »
- …
- « Oh, tu sais, ces choses-là ça va ça vient. »


« Ça va ça vient »
??!! Non mais dites-moi que je rêve, mais quel gros connard !

PS : Si par hasard tu lis ce blog mon ami, sache que tu vas prendre cher dans cet article.

OK !!! Fin de la conversation, ça m’a amplement suffi. Je clos le débat en reparlant du dîner et je raccroche en fulminant. D’abord, j’espère bien qu’il ne viendra pas. Ensuite, je me répète à quel point ce goujat est un connard, et je me le redis à voix haute  en version illimitée :
- Connard…en retournant à mon bureau balancer mon iPhone,
- Connard… en appuyant sur la touche « cappuccino » de la machine à café,
- Connard… en faisant une pause « destress » dehors, histoire de me calmer les nerfs.
En gros, une Bridget irritable et irritée pour le reste de la journée : j’ai tellement pesté que j’ai fini par aller à la gym pour « me défouler ».

Le fameux dîner : évidemment il vient et bien qu’ayant pris de la marge pour ne pas être la première au lieu de rendez-vous, j’arrive en seconde position, juste près lui. Et là, clairement, le cauchemar continue. Il s’enquiert de mon état d’esprit, il veut des nouvelles fraîches : est-ce que je fais des rencontres, est-ce que je vois quelqu’un en ce moment, ce que j’ai vécu en un an… Je subis un interrogatoire en bonne et due forme, qui se termine par l’affirmation suivante :

- « Je comprends pas que tu sois toujours célib »
- « Peut-être parce que je tombe trop souvent sur des connards comme toi ?! »
- « Tu veux que je te dise ce que c’est ton problème ? »
- « Non. »
- « Je vais te le dire quand même. »
-  ??!! (connard)
- « C’est écrit sur ton visage que t’es inscrite sur 50 sites de rencontres. »
- « 1. Tu es bien mal renseigné mon gars. 2. Tu m’emmerdes. Laisse-moi tranquille. »


Je vous fais grâce de son langage corporel : ses jambes collées contre les miennes, les regards, son bras sur le dossier de ma chaise, sa façon de me toucher le bras ou de le pincer, comme un gamin qui aurait besoin d’attention.

Et ça n’a pas arrêté de la soirée : une torture et en même temps une immense intensité sexuelle. Indéniable. Sans y succomber bien entendu : même pour un vulgaire plan Q, ce mec ne me mériterait pas. Jamais.

Je suis finalement rentrée chez moi avec la conviction suivante : bon débarras. En gros, je restais sur ma faim depuis 1 an, je regrettais de ne pas en avoir vu plus, mais je crains sincèrement qu’il n’y ait strictement rien à regretter. Ni remords, ni regrets.

Depuis ces 2 épisodes estivaux, je stagne à nouveau. Comme une sensation de déjà-vu, non ? Chez moi, c’est extrêmement cyclique : il y a des périodes propices aux rencontres, et d’autres qui nécessitent une pause : pas envie de faire d’efforts, je baisse les bras. Wait and see.

Dans ces moments d’errance sentimentale, je repense à la phrase miracle : « Arrête de chercher, tu verras BLA BLA … » et je me gausse intérieurement du ridicule de cet adage. En somme, ne pas chercher pour trouver ?! J’ai bien peur que cette stratégie ne fonctionne pas… ni aucune autre d’ailleurs. Alors je me laisse quelques jours « de répit » dirons-nous, le temps d’être de nouveau dans le bon mood. Qui sait, la rentrée sera peut-être torride…

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!